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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 18:22

Quand on pense art deco, on pense obligatoirement aux années 30. Pourtant, aujourd'hui encore quelques artisans perpétuent la tradition d'un travail de grande qualité au service de ce style indémodable qu'est l'art deco.

 

Nous allons donc aujourd'hui nous intéresser à un de ces créateurs contemporain amoureux du travail bien fait.

 

MEYV, Ferronnier créateur de modèles typiquement art deco, est installé dans l'ouest de la France.

 

Il a accepté de répondre à quelques une de nos questions pour nous présenter son métier et son amour pour la belle ferronnerie art deco.

 

Vous pouvez visiter son site internet pour découvrir ses premières créations et le contacter à l'adresse suivante:  meyv-art-deco@hotmail.fr

 

 

Art deco actu : Depuis quand exercez vous cette activité ?

 

MEYV : Je travaille l'acier depuis une dizaine d'années

 

Art deco actu : Quelle formation avez-vous suivi ?

 

MEYV : Je suis décorateur/sculpteur sur verre, j'ai appris en autodidacte le travail de l'acier et de la forge.

 

Art deco actu : Comment vous êtes vous intéressé à l’art deco ?

 

MEYV : J'ai suivi un ami qui chinait de la pâte de verre à St Ouen pendant plusieurs années. J'ai ainsi appris l'histoire des grands verriers et les styles de l'art nouveau et de l'art déco avec une grande curiosité. Et surtout  un coup de foudre pour une petite monture de veilleuse art déco en fer forgé il y a maintenant dix sept ans. Je me souviens que je l'avais fait tourné dans mes mains pendant une éternité totalement subjugué par la finesse l'harmonie et la matière du fer forgé.

 

Art deco actu :  Quels sont vos créateurs préférés de cette époque ?

 

MEYV : Edgar Brandt! C'etait un génie, il à repoussé les limites du travail de l'acier avec une finesse et une dextérité inouïe! C'est pour moi le maître absolue de la ferronnerie d'art.

 

Emile Robert, Malheureusement très peu d’œuvres de ce grand maître sont visibles. Il à travaillé dans l'art nouveau, style beaucoup plus compliqué que l'art déco à la forge, les pleins et déliés des lignes demandent un grand savoir faire sur le repoussage et l'étirage de l'acier.

 

Paul Kiss, une ligne très originale dans ses créations, ses décors avaient toujours une force et une légerté, comme ses structures d'ailleurs! ses martelages étaient puissants et très bien pensés, il a marqué par son style très original!

 

Art deco actu : Y’a-t-il des caractéristiques propres aux créations en ferronnerie art deco ( matières, techniques…..)

 

MEYV : Non, la technique à la forge reste la même, les techniques de feuillage ou les martelages sont néanmoins un peu plus poussées que sur d'autres styles de ferronnerie, ça demande un très bon avant-bras droit! La particularité reste la finesse dans le travail et un savoir faire sur beaucoup de techniques de ferronnier : repoussage, cannelage, matricage et beaucoup d'autres....

 

Art deco actu: Fer forgé, acier quelles différences?

Le fer forgé est une appellation, très souvent usurpée d'ailleurs par les produits moderne de la métallurgie. Les mobiliers en "fer forgé" vendus dans les magasins de décoration sont très souvent des abérations techniques: aucune trace de forge, les volutes sont tournées à froid,etc...

 L'acier est simplement du fer auquel on a ajouté du carbone.

 

 

Art deco actu : Existe-t-il à votre connaissance des « copies » des grands créateurs de cette époque qui circulent sur le marché des antiquités ? Si oui, ou selon vous s’ont-elles produites ? ( France, étranger…..) Comment un œil non exercé peut il les repérer ?

 

MEYV : Oui il existe des copies qui circulent sur le marché et heureusement elles sont très rares, je ne sais pas ou elles sont fabriquées. Pour ne pas tomber dans le piège d'une copie il faut un minimum de connaissance sur le fer forgé. En prenant l'exemple d'une lampe d'Edgar Brandt il faut chercher à voir ce qui ne va pas. Très souvent le décor va donner le change et masquer les défauts, il faut regarder la structure de l'objet et la finition de l'assemblage. Le martelage est aussi un détail de poids, s’il est maladroit ou presque absent il faut se méfier! La ou les choses se compliquent c'est qu'il y avaient plusieurs ouvriers qui travaillaient sur les mêmes pièces, c'est pour cette raison que les feuilles de Ginkgo n'ont pas toutes la même ligne sur des lampes d'Edgar Brandt, ce détail s'applique sur tous les éléments qui composent un objet en fer forgé.

 

Art deco actu : Combien d’heures de travail vous a-t-il fallu pour réaliser la console présentée ci dessous ?

 

MEYV : Pour cette console il m'a fallut quatre vingt dix heures de travail, et énormément de plaisir lors de la pose de la patine!


 

console art deco meyv.png

                           copyright: MEYV

 

Image-26.png

                             copyright: MEYV

 

Image-27.png

                              copyright: MEYV

 


 





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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 21:02

Sabino : Maître verrier de l’art deco

 

Ernest Marius SABINO est un des grands noms dans la production verrière des années 1930.

 

Si sa production est moins prestigieuse que celle de René LALIQUE, il n’en demeure pas moins qu’il a produit des pièces de toute beauté.

 

Il est notamment très connu aujourd’hui pour la production de sa verrerie opalescente. Sur le sujet, on recommandera notamment l’ouvrage de Philippe DECELLE sur Sabino ( Sabino - Matre verrier de l'art deco 1878 - 1961, qu'on trouve facilement sur ebay) qui comporte de nombreuses photos en couleurs présentant la richesse de la production de Sabino en la matière.mini300_3327_cav_821500.jpg

 

Malgré la beauté de ces pièces, la côte de ces sujets opalescents est variable.

 

Pourquoi ? Parce que la production opalescente des verreries Sabino n’a jamais cessée, même après la disparition du maître.

En effet, les moules et procédés de fabrication ont été rachetés par une entreprise américaine après 1975 qui a continué a assurer la production des sujets opalescents, dans une unité de production en France.

 

Selon des informations glanées sur le net, cette entreprise aurait été mis en liquidation judiciaire et la production aurait été vendu aux enchères à la fin de l’année 2007.

 

Même si le site internet du revendeur américain est toujours en ligne, on peut accorder du crédit à cette information, puisque rien que sur ebay, on a pu voir augmenter de façon significative le nombre de figurines opalescentes proposées à la vente.

 

L’inconvénient étant biensûr une baisse de la côte de certains modèles, puisque l’effet rareté disparaît, sous la masse d’objets disponibles à la vente.


Pour être sûr d’acheter un modèle « d’époque », c'est-à-dire du vivant de Sabino, on peut se tourner vers les modèles qui bénéficient d’un système d’éclairage ( socle en bronze, très souvent signé, équipé d’une ampoule, qui transforme la sculpture en lampe / veilleuse).

 

 

lampe veilleuse sabino

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

copyright: Morateur gallery docantic

 

Ces modèles sont recherchés, et bénéficient encore d’une bonne côte.

 

Dans l'ouvrage de Philippe DECELLE, on trouvera d'autres astuces pour repérer des modèles qui no'nt pas été édités après la seconde guerre mondiale.

 

 Mais Sabino n’a pas produit que des sujets opalescent. Il a aussi produit des luminaires en verre moulé pressé blanc, en dalle de verre, qui sont plus rares et très prisés.

 

lustre sabino

 

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 21:15

 

Parmi les grands noms de l’art deco, rares sont ceux qui ont survécu jusqu’à nos jours. On peut les compter sur les doigts d’une main, DAUM, LALIQUE, MAX LE VERRIER, et celui qui fait l’objet de notre article aujourd’hui, PERZEL.

 

Ce grand créateur de luminaires a débuté sa carrière dans les années 20. Résolument tourné vers le futur, PERZEL crée des luminaires dans la veine du courant " moderniste", qui sont aujourd'hui encore, indémodables.

 

Peut être est ce grace à cela, et à de nombreuses commandes prestigieuses, que la marque a su traverser le XX siècle.

 

C'est aujourd'hui son petit neveu qui est à la direction de l'entreprise.

 

Si certaines pièces sont relativement onéreuses, comptez tout de même 3500 euros pour la lampe 162 ( il faut dire qu’elle est absolument magnifique), on peut faire l’acquisition de la lampe crée à l'origine pour équiper les tables des étudiants de la cité universitaire pour moins de 1000 euros.

 

Si on préfère un modèle qui « a vécu », on scrutera avec attention les ventes aux enchères spécialisées qui proposent assez régulièrement des modèles «  d’époque ».


Situés au même endroit depuis leur création, les bureaux / boutique et ateliers PERZEL sont situés en plein PARIS, face au Parc Montsouris.

 

On peut admirer, en façade de l’immeuble art déco ( bati à l’initiative de Jean Perzel lui-même) derrière une immense vitrine, la galerie accueillant les nombreuses créations de la marque.

 

La marque dispose bien entendu, d’un site internet. La maison vend aussi un catalogue en papier glacé qui présente l’ensemble des produits disponibles à la vente ( cf photos de la jaquette ci-dessous) avec le prix de chacun des objets.

 

 

PS : PERZEL a été choisi par Alastair Duncan avec Albert CHEURET et SIMONET Frères  pour illustrer le chapitre « Luminaires » du superbe ouvrage qu’il consacre à l’art deco paru récemment aux éditions citadelles Mazenod. Une belle publicité gratuite pour la marque.

 

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